Siège du groupe AREP, Paris (13e)
Livraison
Architecte : AREP
Maitrise d’ouvrage :
Société nationale immobilière & Emerige
2025










Myrha, Paris (18e)
Livraison
Architecte : Atelier Fuso
Maitrise d’ouvrage :
RIVP
2025


















Marché couvert, Chauny
Livraison
Architecte : Atelier Lâme
2025
commande réalisée en collaboration avec Vladimir Jamet



















Résidence Pinguet-Guindon, Tours
Chantier
Architecte : Trait Singulier Architecture
2025


















Lot 9 Zac Paul Bourget, Paris (13e)
Livraison
Architecte : Nicolas Hugoo Architecture
Maitrise d’ouvrage :
Elogie-Siemp
Aménageur :
SEMAPA
Entreprise générale :
Bouygues Bâtiment
2025









25
publication à venir
2025
Dans le paysage urbain estonien subsistent deux formes emblématiques de l’architecture soviétique : les Krouchtchevkas, immeubles préfabriqués de 5 niveaux et construits en 25 jours sous Nikita Khrouchtchev, et les Brejnevkas, qui leur ont succédé à partir de la fin des années 1960 sous Léonid Brejnev, s’élevant de 9 à 17 niveaux. Pensés comme réponses d’urgence à la crise du logement liée à l’industrialisation massive, ces bâtiments étaient conçus pour durer 25 ans. Ils incarnaient l’idéal d’un urbanisme collectiviste : fonctionnel, standardisé, reproductible à l’infini. Des briques d’un rêve où chaque logement devait être identique. Dans ce monde préfabriqué, la fonction écrase la forme, l’utile remplace le sensible.
Si ces structures semblent banales, leur omniprésence dans le paysage urbain constitue un héritage ambivalent. Elles sont les traces visibles d’une époque que l’Estonie cherche activement à dépasser. Depuis son indépendance, le pays s’est engagé dans une reconstruction identitaire forte, marquée par une volonté de rompre avec le passé soviétique — notamment par la langue, la culture, la politique. Pourtant, ces bâtiments demeurent, habités notamment par une population russophone, entretenant une mémoire que l’histoire officielle tente d’écarter.
Dans ce contexte, le choix de l’Estonie de ne pas opter pour une campagne de démolition massive au profit d’une reconstruction plus moderne est loin d’être anodin. Contrairement à une tendance largement répandue en Europe, qui consiste à balayer un bâti jugé obsolète pour faire place à de nouvelles constructions aux standards contemporains, l’Estonie privilégie une approche plus mesurée et durable. Ce refus de la table rase, amorcé depuis plusieurs années, traduit une prise de conscience des coûts écologiques, sociaux et patrimoniaux d’une démolition à grande échelle. Réhabiliter plutôt que raser, repenser l’existant plutôt que le remplacer : cette stratégie de réparation, bien que plus lente et moins spectaculaire, offre une réponse plus équilibrée à la crise climatique et à l'urgence énergétique. Elle invite aussi à reconsidérer la valeur de ce qui est là, même quand cela semble daté ou discordant, et à imaginer des trajectoires de transformation plus douces, respectueuses des habitants et de la mémoire des lieux.
Ce projet explore cette tension : entre survivance et effacement, entre idéologie et usage, entre béton et ciel. Il s’attache à ce que disent ces formes rigides, répétitives, de l’utopie qui les a produites et du quotidien qui les prolonge.
Dans un pays largement façonné par la nature, ces constructions normatives s’inscrivent comme des dissonances verticales, indifférentes au paysage. Le contraste est fort, parfois troublant : la mécanique du passé face à la résilience du présent.

Bétonnée(s) et Vivante(s)
2018 - WIP
L’opération urbaine Italie XIII, emblématique du 13ᵉ arrondissement de Paris, constitue une étape majeure dans la transformation du paysage de la capitale amorcée dans les années 1960. Porté par une vision moderniste, ce vaste projet d’aménagement, conçu par l'architecte Michel Holley, a vu naître de grands ensembles et une trame urbaine inédite, où le béton dialogue avec des espaces publics suspendus ou surélevés, incarnés notamment par la dalle des Olympiades.
Aujourd’hui habité par près de 11 000 personnes, ce site reflète un modèle urbain singulier, à la fois monumental et stratifié. Il porte également une forte empreinte identitaire asiatique, héritée des vagues d’immigration des années 1970, notamment en provenance du Cambodge, du Laos, du Vietnam ou de Chine. Cette présence a façonné une culture de quartier vivante, mêlant commerces, lieux de culte, traditions culinaires et liens communautaires. Elle constitue une richesse humaine et culturelle essentielle à l’histoire contemporaine du site.
Cette série photographique s’attache à en explorer les contrastes : entre ambition architecturale et quotidien des habitants, entre rigueur géométrique et appropriation intime des lieux. Loin des représentations réductrices qui ont longtemps pesé sur ces ensembles, elle cherche à révéler une beauté brute et paradoxale, émergeant d’un urbanisme qui rêvait d’avenir et imposait sa forme.
Longtemps dénigrés, les grands ensembles comme les Olympiades suscitent aujourd’hui un regain d’intérêt. Leur qualité constructive, la générosité des surfaces et leur modularité, pensées dès leur conception, en font des structures capables d’évoluer et de répondre aux enjeux du présent.
Le quartier est inscrit depuis 2001 dans le Grand Projet de Renouvellement Urbain (GPRU) de la couronne parisienne, prolongé aujourd’hui par l’ambitieux programme Olympiades 2030. Ce projet global vise à réactiver les potentialités du site en l’adaptant aux défis contemporains : transition écologique, inclusion sociale, amélioration du cadre de vie, revalorisation des espaces publics, et création d’îlots de fraîcheur dans un environnement largement minéral. Conçu comme un projet participatif, Olympiades 2030 associe pleinement les habitants au processus de transformation, en reconnaissant leur rôle central en tant que maîtrise d’usage. Leur expérience quotidienne du lieu devient ainsi un levier essentiel pour imaginer une évolution adaptée, durable et partagée.
Dans ce contexte, la réhabilitation s’affirme comme une démarche vertueuse, à la croisée des enjeux sociaux, économiques, écologiques et urbanistiques. Elle permet de préserver la mémoire des lieux et de celles et ceux qui y vivent, de limiter l’impact environnemental, et de prolonger l’histoire urbaine sans rupture brutale. Loin d’un modèle figé ou dépassé, Italie XIII apparaît ainsi comme un territoire en mouvement, porteur d’une modernité réinventée, où les héritages du XXᵉ siècle rencontrent les aspirations de la ville de demain.



























A l'écoute du courant
2024 - WIP
Le bassin de la Garonne à Bordeaux est un territoire indissociable de l’eau, qui façonne ses paysages, ses usages et ses dynamiques sociales. Artère vitale du Sud-Ouest de la France, le fleuve est à la fois un vecteur de connexions humaines, économiques et écologiques, et un symbole des enjeux contemporains auxquels nous faisons face. Cette ressource essentielle soulève la question de sa gestion dans un contexte où l’urbanisation, la pression des activités humaines et les risques naturels se multiplient. Alors que la Garonne continue de structurer le territoire qu’elle traverse, elle incarne autant un potentiel de développement qu’une source de vulnérabilité face aux transformations environnementales en cours.
Depuis l'Antiquité, la Garonne a été un axe central pour les échanges humains et commerciaux, marquant les grandes étapes du développement régional. Des voies romaines aux infrastructures modernes de transport, elle a permis l’émergence de grandes dynamiques humaines et économiques. Aujourd'hui, le fleuve irrigue un territoire dense, soutenant une part importante des activités économiques du Sud-Ouest, de l’industrie à l’agriculture en passant par le tourisme. Le fleuve abrite également une biodiversité remarquable, protégée au niveau national et européen, et offre un cadre de vie privilégié grâce à la diversité de ses paysages et de ses milieux naturels.
Malgré cette richesse, la vallée de la Garonne se trouve confrontée à de profondes tensions. L’équilibre fragile entre développement humain et préservation de l’environnement est de plus en plus mis à mal. L’augmentation démographique et la pression foncière exercent une forte contrainte sur l’espace, tandis que les logiques de consommation des ressources et la dégradation progressive de la qualité de l’eau exacerbent les risques écologiques. Les effets du changement climatique rendent la gestion des ressources en eau particulièrement complexe. La baisse des débits en période de sécheresse devient récurrente, et les risques d’inondation, bien que souvent sous-estimés, demeurent une menace potentiellement dévastatrice. Si les grandes inondations se sont faites rares sur la période récente, la Garonne n’en reste pas moins un fleuve puissant, dont les crues rappellent régulièrement la nécessité d’adapter l’aménagement du territoire et la gestion des rives.
En interrogeant ce territoire fluide dont les mutations redéfinissent les frontières de la ville et de ses franges, cette série met en lumière les enjeux environnementaux et humains qui émergent de l’interaction entre biodiversité, ruralité, urbanité et industrie. La série s’attache aussi à rendre visibles les formes d’appropriation du fleuve par ses habitants, leurs usages, leurs récits, leurs ancrages, dans une volonté de capter les rapports multiples, parfois ambivalents, qu’entretiennent les populations avec ce paysage vivant.

























Vertical utopia
2023
Vertical Utopia explore la morphologie urbaine en Corée du Sud en illustrant la croissance fascinante du pays, mieux connue sous le nom de « Miracle de la rivière Han ». L’analyse est faite du point de vue des « Tanjis », ces unités d’habitation massives et standardisées apparues dans les années 1970 dans le paysage urbain sud-coréen. L’émergence des Tanjis, conséquence de la croissance fulgurante du pays, a été perçue comme une solution à l’urgente pénurie de logements, rendue possible par le concept de préfabrication dans les processus de construction.
Les Tanjis en Corée du Sud ont été soutenus par les autorités publiques et présentés comme un modèle du monde contemporain ou encore comme un symbole de richesse matérielle. Aujourd’hui, ils représentent plus de 60 % du marché du logement sud-coréen et ont ainsi essaimé à travers tout le pays.
La population semble accepter cette réalité mais cela révèle un manque d’alternatives. En effet, un changement de paradigme a eu lieu dans les années 70, faisant des Tanjis le type de logement dominant. Jusqu’à la fin de la guerre de Corée, le pays était majoritairement composé de maisons individuelles, et l’horizontalité prédominait. Les années 1960 ont vu apparaître les premiers immeubles, puis les immenses Tanjis dans les années 1970. La verticalité a alors envahi le territoire. Cela a généré une uniformisation architecturale et paysagère, des dysfonctionnements dans les tissus urbains, une hausse des prix de l’immobilier, ainsi que la disparition des quartiers traditionnels et des communautés qui y étaient implantées.
Il semble que la grande majorité des bâtiments soient construits par des entreprises nationales sans intervention d’architectes. Dans l’environnement urbain, les rares vestiges de l’architecture traditionnelle subsistent à travers les anciennes portes, les temples ou les maisons Hanok. Ou, plus tristement encore, ils sont intégrés à des bâtiments commerciaux de grandes enseignes américaines, détournant les formes de toitures de l’architecture traditionnelle.
La forte présence encore aujourd’hui de chantiers de Tanjis dans tout le pays, aussi bien en zone urbaine que rurale, démontre la croissance continue et l’adoption de ce modèle d’habitat par les Sud-Coréens, qui voient les Tanjis comme un symbole d’ascension sociale et de distinction.
Alors que la France a connu des résultats contrastés avec ses « Grands Ensembles », souvent associés à une fragmentation urbaine, à la concentration de populations dans des milieux défavorisés et à un désengagement des autorités publiques, la Corée du Sud a su adapter ce modèle à son propre contexte, parvenant dans certains cas à favoriser des communautés plus équilibrées et des dynamiques sociales plus cohésives.
La forme architecturale austère et dénuée d’identité propre de ces paysages préfabriqués est fascinante mais il est d’autant plus troublant de constater qu’une étrange forme d’utopie a émergé de ce phénomène.
Bien que les Tanjis aient incarné une solution à l’urgence du logement, leur héritage aujourd'hui semble contradictoire : un symbole de réussite devenu un modèle à déconstruire ?





























Sous plastique
2022 - WIP
À travers le prisme des mutations agricoles contemporaines, ce projet sonde les paysages agricoles contemporains, allant des serres infinies aux étendues uniformes d’hypercultures. Par une approche contemplative, il remet en question les pratiques agricoles intensives et le recul de la saisonnalité dans les cycles de culture. Les images mettent en lumière l’urgence de la demande alimentaire mondiale et ses répercussions sur l’environnement, où la nature se soumet aux exigences de la production de masse. L’ensemble invite à réfléchir aux conséquences d’un modèle agricole façonné pour servir la mondialisation, souvent au détriment de l’équilibre écologique et de la diversité des paysages.






né en 1992.
a étudié à l'Ecole Cantonale d'Arts de Lausanne.
a complété ce cursus par un diplôme en géomatique, urbanisme et génie civil qui alimente son regard territorial et sociétal.
documente et interroge le monde à travers les axes suivants :
- mutations territoriales, impacts sociaux et environnementaux
- enjeux écologiques et manifestations du changement climatique
- processus et impacts de l’étalement urbain
- standardisation des formes architecturales
- persistances vernaculaires et héritages culturels
- espaces marqués par les logiques du consumérisme contemporain
réalise des travaux personnels et de commandes, en France et à l’étranger.
tirages disponibles sur demande.
membre de l’association Photographes & Architecture et de la SAIF.
T : +33 6 12 49 48 15
M : prguedj@gmail.com
I : https://www.instagram.com/pr.guedj/
a étudié à l'Ecole Cantonale d'Arts de Lausanne.
a complété ce cursus par un diplôme en géomatique, urbanisme et génie civil qui alimente son regard territorial et sociétal.
documente et interroge le monde à travers les axes suivants :
- mutations territoriales, impacts sociaux et environnementaux
- enjeux écologiques et manifestations du changement climatique
- processus et impacts de l’étalement urbain
- standardisation des formes architecturales
- persistances vernaculaires et héritages culturels
- espaces marqués par les logiques du consumérisme contemporain
réalise des travaux personnels et de commandes, en France et à l’étranger.
tirages disponibles sur demande.
membre de l’association Photographes & Architecture et de la SAIF.
T : +33 6 12 49 48 15
M : prguedj@gmail.com
I : https://www.instagram.com/pr.guedj/
observer le beau, contempler le banal
Publications :
2025 Le Moniteur - Atelier Lâme / Marché couvert, mai, n°6353
2025 Revue EXE - Atelier Lâme / Cinéma la Toile de Mer, février-mars-avril, n°59
2025 Figaro Immobilier - Atelier Fuso / Rue Myrha, mars
2025 D’Architectures - Nicolas Hugoo Architecture / Zac Paul Bourget, avril , n°324
2025 Divisare - Atelier Lâme / Halles gourmandes
2025 Divisare - Atelier Lâme / Cinéma la Toile de Mer
2024 afasia arq - LAN Architecture / Wood UP
2021 PUCA, « Regards sur les zones d’activités économiques »
Expositions :
2025 Galerie 4m2 - Vertical Utopia, Mai
Distinctions :
2024 Villa Noailles - 39e festival international - - présélection - Vertical Utopia
2023 Urbanautica institute award - shortlisted - Vertical Utopia
2022 Urbanautica institute award - shortlisted - Esthétique de l’anthropocène I
Publications :
2025 Le Moniteur - Atelier Lâme / Marché couvert, mai, n°6353
2025 Revue EXE - Atelier Lâme / Cinéma la Toile de Mer, février-mars-avril, n°59
2025 Figaro Immobilier - Atelier Fuso / Rue Myrha, mars
2025 D’Architectures - Nicolas Hugoo Architecture / Zac Paul Bourget, avril , n°324
2025 Divisare - Atelier Lâme / Halles gourmandes
2025 Divisare - Atelier Lâme / Cinéma la Toile de Mer
2024 afasia arq - LAN Architecture / Wood UP
2021 PUCA, « Regards sur les zones d’activités économiques »
Expositions :
2025 Galerie 4m2 - Vertical Utopia, Mai
Distinctions :
2024 Villa Noailles - 39e festival international - - présélection - Vertical Utopia
2023 Urbanautica institute award - shortlisted - Vertical Utopia
2022 Urbanautica institute award - shortlisted - Esthétique de l’anthropocène I
© Pierre-Romain Guedj tous droits réservés 2025
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