Sous plastique


2022 - wip

Les mutations agricoles contemporaines transforment radicalement les paysages, des vastes serres industrielles aux étendues uniformes d’hypercultures. L’agriculture intensive, en réponse à une demande alimentaire mondiale croissante, impose une logique de production massive qui efface les rythmes naturels des saisons. Les pratiques agricoles modernes, fondées sur l’utilisation excessive de technologies et de produits chimiques, bouleversent l’équilibre écologique, créant des paysages de plus en plus uniformes, dominés par la rentabilité à court terme.

La disparition de la saisonnalité dans les cycles de culture est l’un des symptômes les plus visibles de cette évolution. Les champs autrefois diversifiés, où chaque culture trouvait son temps et son espace, laissent place à des monocultures qui exigent une gestion industrielle de la terre. Loin d’être une réponse durable à la croissance démographique, cette agriculture intensifiée entraîne une série de conséquences dramatiques : appauvrissement des sols, pollution des ressources en eau, et perte de biodiversité.

En privilégiant une efficacité immédiate, ces pratiques négligent les effets à long terme sur l’environnement et sur les paysages. L’hyperproduction et la standardisation des espaces agricoles soulignent la soumission de la nature aux exigences d’un modèle économique mondialisé, souvent au détriment de l’harmonie écologique. Face à ces bouleversements, il devient urgent de repenser nos systèmes agricoles pour préserver la diversité des paysages et assurer un avenir durable.

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© Pierre-Romain Guedj 2025
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